
L'art du Kokedama consiste en une mise en scène originale des végétaux. Il se pratique à l'intérieur comme à l'extérieur. Originaire d'Asie, l'art du Kokedama commence à se développer sous nos latitudes. C'est en tout cas une bien jolie façon de soigner sa décoration tout en mettant à l'honneur de nombreuses plantes.
Le point maintenant.
Origines et principe du Kokedama
Introduit en France en 2006, le Kokedama est un art floral né au Japon dans les années 1990. Il y est largement apprécié, reléguant peu à peu l'art du Bonsaï à la seconde place, celui-ci étant extrêmement complexe pour les non initiés. L'art du Kokedama consiste en une mise en scène graphique de diverses plantes, que ce soit en suspension ou sur un support en matériau naturel tel que :
- de la pierre ;
- du bambou ou un autre bois ;
- une plaque d'écorce de bouleau ;
- de l'ardoise, etc.
Ainsi, pour pratiquer l'art du Kokedama, il suffit :
- de disposer d'un substrat spécifique ;
- d'envelopper les racines d'une plante dans ce substrat en formant une sphère ;
- d'enrober de mousse végétale la sphère obtenue.
Cette façon de procéder permet de ne pas utiliser de pot, puisque la boule de mousse/substrat constitue l'unique conteneur d'une plante. Visuellement, le résultat est spectaculaire.
Bon à savoir : c'est à Adrien Bénard, spécialiste de cet art de la mise en scène des végétaux que l'on doit la pratique du Kokedama en Europe. Fort de sa formation au Japon, il est incollable sur les secrets du Kokedama.
Art du Kokedama : quel substrat utiliser ?
Pour que les plantes ne manquent de rien et prospèrent dans un « sol » qui convient à chacune d'entre elles, il est indispensable d'opter pour un substrat équilibré. Ce substrat nutritif est obtenu en mélangeant :
- De l'akadama, une argile rouge-brun granuleuse utilisée pour les bonsaïs.
- Du ketho, une argile noire naturelle du Japon, légèrement collante, que l'on peut se procurer chez les spécialistes des bonsaïs.
- De la vermiculite, un minéral argileux qui agit comme un isolant et allège le substrat.
Bon à savoir : ces produits venus d'Asie peuvent être difficiles à trouver et leur prix d'achat est relativement élevé. La sphaigne, bien qu'originaire du Chili, est plus abordable et constitue un bon compromis. On peut aussi se procurer un substrat adapté à l'art du Kokedama auprès de producteurs locaux.
Quoi qu'il en soit, une fois le mélange obtenu, reste à en enrober les racines de la plante puis à modeler le substrat de sorte à former une boule qu'il faudra ensuite recouvrir de mousse végétale. Cette technique exige un peu d'entraînement, mais le résultat en vaut la chandelle.
Attention toutefois : pour réaliser un kokedama, il n'existe pas un seul substrat. Chaque plante a besoin d'un mélange spécifique pour ne pas mourir. Le jardinier doit tout d'abord savoir ce qui convient le mieux entre : un substrat aéré, un substrat rétenteur, un substrat plutôt sec.
Bon à savoir : il est conseillé de s'inscrire à une séance de formation auprès d'un spécialiste de l'art du Kokedama pour acquérir cette délicate technique.
Kokedama et besoins des plantes
Les plantes qui prospèrent dans cette petite boule de mousse modelée autour du substrat ont besoin que l'on s'occupe d'elles plus souvent que celles cultivées en pots. Il faut donc veiller à plusieurs points.
Humidité ambiante
La mousse exige un certain taux d'humidité pour ne pas se dessécher.
Or, à l'intérieur d'une habitation, l'hygrométrie n'est pas suffisante pour permettre à la mousse d'un Kokedama de résister. Il convient d'y veiller en posant la boule végétale sur un plateau de culture contenant par exemple : des billes d'argiles, du sable, du gravier.
Arrosage des plantes
Il est absolument indispensable dès que le Kokedama est créé. Ensuite, l'arrosage doit être précis même si les sphères de mousse sont placées sur des plateaux de culture, judicieusement équipés pour maintenir un taux d'humidité suffisant. On peut utiliser un arrosoir.
L'idéal est de trouver un juste équilibre puisque la plante et la mousse n'ont pas nécessairement les mêmes besoins en eau. A force de tâtonnements, le néophyte finit par tout connaître de cet art.
Emplacement adapté
Il faut pour cela tenir compte des besoins de la plante en lumière et chaleur.
Trop près d'une vitre, elle risque de souffrir de l'impact direct des rayons du soleil. Il en est de même pour un Kokedama d'extérieur qui devra être abrité des grands vents par exemple, de l'excès de chaleur ou au contraire être écarté d'une zone trop ombragée et fraîche.
Pour aller plus loin :
- Quand et pourquoi apporter de l'engrais à un bonsaï ? Notre fiche pratique répond à vos questions.
- Le jardin japonais miniature invite à la méditation. Consultez notre fiche pratique pour en savoir plus.
- Le gazon japonais, intermédiaire entre la pelouse et la prairie, est composé d'un mélange de fleurs. Notre astuce conseille quant aux fleurs à choisir.